Podium pour la Team TM Racing – MHRM
CDF de Supermotard – 4 et 5 avril 2010 – Mérignac (33)
Premier podium pour Julien Vincent !
Nous étions ce week-end aux abords de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour l’ouverture du CDF de Supermotard. Le Team MHRM arbore pour la 1ère fois en compétition ses nouvelles couleurs, en association avec le Team TM Racing France. La caravane du supermotard français n’était pas venue à Mérignac depuis 7 ans, ce qui fait que bon nombre des pilotes découvraient ce circuit, plutôt long et rapide par rapport à ce qu’on l’on rencontre habituellement sur le CDF. La partie terre bien préparée permettra d’être empruntée tout le week-end, y compris lors des manches disputées sous la pluie. Cette dernière sera menaçante tout au long des 2 jours de course, rendant les choix de pneus incertains jusqu’au dernier moment. Heureusement pour le spectacle, seuls les essais du samedi et la 1ère manche S2 du dimanche se dérouleront sur le mouillé.
Invité d’honneur de cette manche, hébergé par notre structure, le pilote officiel usine Thomas Chareyre, avait décidé de s’aligner en vue de parfaire sa préparation pour le Mondial. Venu avec sa machine d’entraînement, il se montre dans le coup au chrono, sans faire d’éclat, puisqu’il se classe 3ème, avant de gagner une place lors de la superpôle du dimanche matin. Lors de la 1ère manche, avec la piste encore humide, Thomas fait le choix des pneus pluie, alors que ses adversaires optent pour des pneus slick, le sol séchant à vue d’œil. Il met tout sa talent à l’œuvre en début de manche pour doubler ses adversaires après un départ moyen, et s’envoler vers une victoire sans appel. Malheureusement, sa journée sera écourtée, alors que le scénario se répétait en seconde manche S1, lorsque son moteur s’arrêtera subitement, en pleine charge, contraignant le très rapide sudiste à l’abandon.
Passons maintenant à nos pilotes « permanents », avec Adrien Goguet, qui s’aligne en S1 au guidon d’une très compétitive 450 SMX. En manque de roulage sur le bitume, il va réaliser un 6ème temps aux essais chronos qui ne lui donne pas satisfaction : « je me suis mis la pression tout seul avec l’envie de bien faire, je dois faire mieux que 6ème même si les chronos n’ont jamais été mon domaine de prédilection. La moto me convient parfaitement sur le bitume, mais je dois encore m’en accommoder dans la partie terre ». A l’issue du warm-up, Adrien a repris des marques, mais sur sol mouillé, et la 1ère manche va se dérouler sur un sol séchant. Parti autour de la 7ème place, il va rapidement se positionner 6ème mais sans parvenir à aller chercher le top 5, devant économiser les pneus pluie pour lesquels il avait opté. En seconde manche, alors qu’il se battait pour le top 5, sa roue arrière s’est subitement bloquée. Nous avons d’abord pensé à un problème de frein ou de roulement, mais avons retrouvé un morceau de métal « soudé » par la chaleur au fond de l’étrier qui bloquait le passage du disque, occasionnant une surchauffe du frein, et le blocage de la roue. Nous ne sommes par contre pas en mesure de déterminer la provenance de ce dernier. En superfinale, aux portes du top 10, il est contraint à l’abandon lorsque son collecteur d’échappement se déboîte à l’avant du moteur, soit parce que les ressorts ont cassé, soit parce qu’ils ne tendaient pas assez, mais impossible de savoir vu qu’ils n’étaient plus sur la moto. Un week-end à oublier pour Adrien…
La satisfaction de cette ouverture vient de « notre » Julien Vincent, qui roule avec nous pour sa 4ème saison consécutive. Il a gravi les échelons avec patience, et se positionne aujourd’hui parmi les meilleurs pilotes de sa catégorie. Pour situer son état de forme, il paraît utile de mentionner qu’il est tombé à l’entraînement 10 jours avant cette manche, se déplaçant des vertèbres et se faisant une entorse au poignet (entre autres) après s’être fait éjecter de la moto. Il arrive donc diminué à Mérignac. Lors des essais chronos, il essaie de faire abstraction, et parvient à se hisser en 1ère ligne en accédant à la 4ème place. Néanmoins, il descend de la moto en pleurs de douleur, et nous comprenons que le week-end sera difficile pour lui. Après une longue soirée de massage, Julien prendra le départ de la 1ère manche sous la pluie. Il se positionne rapidement 4ème avant de perdre l’avant dans une courbe à gauche et de finir dans les graviers. Malgré le calage de sa 530 SMX, il parvient à repartir 5ème et revenir rapidement à la place qu’il occupait auparavant grâce à la puissance de sa machine qui va lui permettre de déposer son concurrent dans une des lignes droites du circuit. La seconde manche va se dérouler sans accroc, puisqu’il va rapidement se hisser à la 3ème place et la conserver jusqu’au drapeau à damiers, synonyme de son premier podium en Prestige ! La superfinale, réunissant les meilleurs S1 et S2 va être un peu plus difficile, la douleur se montrant de plus en plus aigüe. Il se classe néanmoins 10ème et 4ème S2 (+ de 450 cc). C’est la place qu’il occupe au classement provisoire.
Vous l’aurez compris, si Julien entame sa saison de la plus belle manière, nous avons peiné à concrétiser en S1, puisque bien trop de manches restent blanches. Thomas va se concentrer sur la suite de sa préparation pour le Mondial et n’apparaîtra que ponctuellement en CDF. Adrien va quant à lui tâcher de redresser la barre, dès la prochaine épreuve, à St-Laurent-de-Mure (69) les 24 et 25 avril, en même temps que le CDF d’Enduro à Issoire (63).